On pourrait croire qu’il y a une malédiction Zelensky. Ballotté dans un tourbillon de vents contraires, il en sort toujours dans la mauvaise direction, celle, néfaste, de la gloire lointaine et fumeuse que lui promettent ses sponsors et conseillers, et non celle, réaliste, que lui dictent les rapports de force. Et, confronté aux catastrophes, il compte sur ses capacités de comédien pour rejeter la faute sur les autres et se dédouaner par des pirouettes, comme la chauve-souris de la fable : je suis oiseau, voyez mes ailes ; je suis souris, vive les rats.
Dimanche dernier, 2 mars, les représentants de quinze pays membres de l’OTAN (dont l'Allemagne, le Canada, la France et le Royaume Uni) se sont réunis à Londres pour participer à un sommet impromptu, convoqué en urgence, pour examiner la situation en Ukraine et réconforter le pauvre Volodymyr Zelensky rudoyé par le président Donald Trump, à la Maison Blanche, deux jours plus tôt. Le résultat des pourparlers a été conforme à la ligne déjà affichée : soutien total à l’Ukraine, militaire et financier. Et si les États-Unis diminuent ou suppriment leur aide, les Européens et les Canadiens prendront le relais. Comme le disait Ernesto Guevara : « ¡Hasta la victoria, siempre! »
Faut-il plaindre Volodymyr Zelensky ? Après son pugilat – il n’y a pas d’autre mot – devant les journalistes et les caméras avec le président Donald Trump et le vice-président JD Vance, nombreuses sont les voix qui s’élèvent, essentiellement en Europe, pour dénoncer le mauvais traitement qu’il aurait subi. Il serait tombé dans un traquenard tendu par les deux gros bras de la Maison Blanche qui cherchaient à le démolir. Ce n’est pas ce qui s’est passé.