Dans la tête de Macron "Balboa": la revanche

Ukraine : Macron, la fuite en avant ?

Concernant la Russie et le conflit en Ukraine, Emmanuel Macron – avec, à sa suite, une énorme partie de la classe politique et la presque totalité de la classe médiatique – s’est engagé dans un narratif qui a très peu à voir avec les réalités et beaucoup avec les techniques anciennes des barbiers : mentir comme un arracheur de dents pour distraire le patient à l’approche d’une douleur térébrante, faire avaler une pilule amère ou tenter de justifier l’injustifiable.

En Lituanie, Stéphane Séjourné exprime la grandeur de la France

France-Ukraine : Postures martiales à usage interne

En apparence, pour le président Emmanuel Macron, peu importent les contingences, les contraintes, les aléas, la prise de distance de ses principaux alliés et les gros nuages noirs qui s’accumulent sur l’économie française. Il n’en démord pas : il empêchera la Russie de gagner la guerre par un soutien à l’Ukraine sans limites et sans lignes rouges.

Comment gagner une guerre sur un malentendu ?

Occident : La cacophonie s’installe

On ne le sait pas encore, mais une nouvelle guerre a éclaté dans le monde occidental. Une guerre à bas bruit, sans coups de feu, sans explosions autres que rhétoriques, sans blessures autres que d’amour-propre, mais avec plusieurs victimes : le sérieux, la compétence et, à plus ou moins long terme, la cohésion de l’OTAN.

« I got rhythm, I got music, I got Ukraine, who can ask for anything more ? » Jusqu’à l’automne dernier, les Occidentaux dansaient allègrement – comme Gene Kelly – sur la musique de Gershwin : l’OTAN était grande et devenait plus forte jour après jour. Le problème est que depuis cet hiver, l’orchestre occidental à perdu son rythme et sa partition à mesure qu’il devenait évident que l’Ukraine ne pouvait pas gagner.

PIERRE LORRAIN

Journaliste, écrivain - spécialiste de la Russie et de l'ex-Union Soviétique