On ne le sait pas encore, mais une nouvelle guerre a éclaté dans le monde occidental. Une guerre à bas bruit, sans coups de feu, sans explosions autres que rhétoriques, sans blessures autres que d’amour-propre, mais avec plusieurs victimes : le sérieux, la compétence et, à plus ou moins long terme, la cohésion de l’OTAN.
« I got rhythm, I got music, I got Ukraine, who can ask for anything more ? » Jusqu’à l’automne dernier, les Occidentaux dansaient allègrement – comme Gene Kelly – sur la musique de Gershwin : l’OTAN était grande et devenait plus forte jour après jour. Le problème est que depuis cet hiver, l’orchestre occidental à perdu son rythme et sa partition à mesure qu’il devenait évident que l’Ukraine ne pouvait pas gagner.