Que faire de Volodymyr Zelensky ? À Washington, à Bruxelles, siège à la fois de l’Union européenne et de l’OTAN, dans les autres capitales occidentales, on se pose cette question sans trouver, pour le moment, de réponse. Ou plutôt, si ! On imagine bien ce qu’il conviendrait de faire, mais on n’ose pas formuler l’idée et encore moins la mettre en pratique. Comment se débarrasser ce celui que l’on célébrait naguère comme le champion de la liberté et de la démocratie, le Winston Churchill du xxie siècle ? Et même comme le nouveau Saint Georges qui, armé de la lance blindée de l’OTAN, allait terrasser le dragon Poutine.
Comme nous l’avons vu dans la première partie de notre article, grâce à ses armes hypersoniques qui éliminent l’avantage que les États-Unis pensaient acquérir avec leur bouclier antimissile, la Russie est parvenue à attirer l’attention de Washington sur la nécessité de reprendre un dialogue destiné à rétablir l’équilibre stratégique, mais à condition qu’il s’accompagne de négociations sérieuses sur la construction d’une nouvelle structure de sécurité en Europe et au-delà. Évidemment, cela ne peut que passer par la résolution du conflit en Ukraine.
Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, qui s’exprimait le 25 octobre, Moscou a reçu une série de propositions informelles de Washington concernant les questions de stabilité stratégique et le contrôle des armements. Elles étaient contenues dans une note orale (même si elle est sur papier) destinée à apporter des éléments à une discussion diplomatique. Le vice-ministre a précisé que les propositions étaient en cours d’examen mais qu’elles ne contenaient rien de bien nouveau. « Nous donnerons une réponse aux Américains en temps voulu. »