Au moins 400 000 morts ukrainiens. On évoque même le chiffre de 500 000 ! Un massacre qui dépasse l’entendement. Des centaines de milliers d’hommes jeunes – les forces vives de l’Ukraine – mais aussi moins jeunes au gré d’une mobilisation chaotique, envoyés vague après vague à l’assaut des lignes fortifiées russes, pour des gains territoriaux dérisoires sans aucun espoir de percée significative. À côté de ce gâchis, la tristement célèbre charge de la brigade légère à Balaklava, non loin de là, en Crimée, en 1854, passe pour un chef-d’œuvre de pensée tactique !
Il est encore trop tôt pour tirer le moindre enseignement géopolitique des événements qui se déroulent actuellement entre Israël et le Hamas (et plus largement les populations et combattants palestiniens). On verra sans doute dans les prochains jours quelles conséquences ils auront et leur influence sur les relations entre différents pays et groupes de pays concernés. Tout dépendra de l’ampleur des combats et de l’engagement de tierces parties dans le soutien à l’un ou l’autre des belligérants ou même dans les combats.
Il est difficile d’expliquer un curieux paradoxe : il est courant, à l’ouest, de considérer le président Poutine comme un terrible autocrate et pourtant personne ou presque ne semble prêter attention aux décisions qu’il prend, comme si ses paroles devaient rester lettre morte. L’actualité nous en donne un exemple éclairant avec la prétendue nomination, le 28 septembre 2023, d’Andreï Trochev dit Sedoï (le Grisonnant) à la tête des soldats du Groupe Wagner en Ukraine. « Prétendue » parce que, en réalité, cette nomination a été annoncée trois mois plus tôt, le 29 juin, et elle est devenue effective très vite après cela, le 14 juillet, comme nous l’indiquions dans l’un de nos précédents articles.