La solitude des sommets

OTAN : Vilnius, le « Sommet des Vainqueurs » ?

En 1934, le Parti communiste (bolchevique) de l’URSS tint son XVIIe congrès. Près de deux mille délégués y célébrèrent la réussite du premier plan quinquennal et ce grand rassemblement des dirigeants et des représentants du parti unique reçut, pour cette raison, le surnom de « Congrès des Vainqueurs ». En réalité, il se transforma bien vite en « Congrès des condamnés » : sur les 1 996 participants, 1 108 furent arrêtés et environ les deux tiers d'entre eux furent exécutés dans les trois années qui suivirent. Et sur les 139 membres qui furent élus au Comité Central, on ne compta que 41 survivants au moment du XVIIIe congrès, en 1939.

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie

Géopolitique : La Russie face à l'Occident selon Dmitri Medvedev

Comme on le sait, Dmitri Medvedev, ancien président, ancien Premier ministre et actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, écrit de manière plus que directe sur sa chaîne Telegram où il éreinte régulièrement les Occidentaux dans des messages cinglants et irrévérencieux[1]. Cependant, loin des formules choc et des exagérations qui lui sont habituelles, il a exprimé sa vision du conflit entre la Russie et l’Occident dans un article publié le 2 juillet dernier par le journal Rossiïskaïa gazeta. Il y défend vigoureusement la Russie contre ce qu'il perçoit comme des hostilités et une désinformation occidentales, soulignant l'indépendance et la résilience du pays.

Evgueni Prigojine sous le regard critique de Guillaume d'Ockham

Russie : l’affaire Prigojine et le principe du rasoir d’Ockham

Tout a été dit sur la mutinerie d’Evgueni Prigojine, ses motivations, son déroulement et ses conséquences. Tout et son contraire. En tout cas, les faits sont maintenant établis et il est inutile d’y revenir, le seuil de saturation ayant été atteint et même dépassé. Comme toujours lorsqu’il est question de la Russie, la prolifération des commentaires absurdes, des hypothèses folles et des théories fumeuses a envahi la plupart des plateaux de télévision[1] où, pour paraphraser Chrysale dans Les femmes savantes :

Les secrets les plus fous s’y laissent concevoir
Et l’on sait tout chez eux, hors ce qu’il faut savoir.

PIERRE LORRAIN

Journaliste, écrivain - spécialiste de la Russie et de l'ex-Union Soviétique