4e partie et fin : Le « coup » et ses raisons
Dans les trois précédentes parties de notre série consacrée aux dix ans du début du conflit en Ukraine, nous avons vu pourquoi, contrairement au narratif habituel, il est difficile de qualifier la révolte de l’Euromaïdan de « révolution démocratique ». Mais peut-on la qualifier de « coup d’État » pour autant ?
Deux éléments donnent de claires indications en réponse : 1) Le verdict – contraire aux attentes – prononcé en octobre 2023 par un tribunal de Kiev dans l’affaire des crimes attribués aux forces de l’ordre lors des manifestations de 2014, notamment la centaine de personnes éliminées par des snipers, le 20 février ; et 2) le contenu d’un appel téléphonique fuité entre deux diplomates américains, fin janvier ou début février.