Autour des déboires d’Alexandre Benalla

Autour des déboires d’Alexandre Benalla

Qu’est-ce qu’un oligarque ?


Depuis plusieurs jours, une « affaire russe » apparaît dans les rebondissements rocambolesques du feuilleton dont Alexandre Benalla, l’ancien « conseiller » et garde du corps du chef de l’État français, est le protagoniste. Aux États-Unis, des liens quelconques – même anodins ou fortuits – entre des Russes et un « proche » du président Donald Trump peuvent servir à la presse à jeter un doute sur les agissements de ce dernier et alimenter l’enquête du procureur spécial Robert Mueller. La France n’en est pas encore arrivée à ce point, mais elle semble bien s’en rapprocher.

L’« affaire russe » de M. Benalla et de son acolyte, le gendarme de réserve Vincent Crase, autre ancien collaborateur de l’Élysée, consiste en un contrat de protection liant ces personnes, par l’intermédiaire de sociétés de sécurité détenues ou gérées par eux, à deux hommes d’affaires russes, Iskandar Makhmoudov et Farkhad Akhmedov, présentés par la presse comme des « oligarques proches de Poutine ».

Élections : Vive les candidats uniques de l’union du peuple tout entier !

Élections : Vive les candidats uniques de l’union du peuple tout entier !

« De San Francisco à New York, des centaines de personnes se sont réunies pour le deuxième jour de suite, jeudi, afin de protester contre l’élection du magnat de l’immobilier » (Le Monde, 11 novembre 2016)

Finalement, on peut légitimement se poser la question : à quoi servent les élections si le candidat de l’union du peuple entier n’est même pas élu ? C’est tout de même une honte ! Hillary Clinton avait été choisie par la presque totalité des milieux politiques (démocrates, bien sûr, mais aussi tacitement une bonne partie des républicains), par les banques et les milieux financiers, par les classes supérieures, par les médias, par les « intellectuels », par le show-business, par l’immense majorité des artistes engagés et non engagés[1], de Hollywood à Sundance, par les écologistes, par les étudiants, par les antimondialistes, par les mondialistes, sans oublier la plupart des gouvernements occidentaux et – curieusement – leur opposition aussi.

Ministre polonais, suite : les présidents ne sont pas tendres

Ministre polonais, suite : les présidents ne sont pas tendres

Dans le précédent billet, nous nous permettions de taxer le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewic, d’incompétence parce qu’il avait été victime (volontaire ?) du canular sur la vente des Mistral égyptiens à la Russie pour 1 dollar symbolique.

L’ancien président de Pologne Bronisław Komorowski (2010-2015) – qui fut également ministre de la Défense – est encore moins tendre : « Il y a de quoi s’inquiéter [des propos du ministre Macierewic]. Ses déclarations montrent un degré d’ignorance et de légèreté dont les conséquences peuvent aller loin », a-t-il déclaré à la chaîne de télévision TVN24. « C’est une honte non seulement pour le ministre de la défense, mais aussi pour l'État polonais. »

PIERRE LORRAIN

Journaliste, écrivain - spécialiste de la Russie et de l'ex-Union Soviétique